Salut à tous, comme à mon habitude j'espace les notes de blogs. Aujourd'hui je n'ai pas prévu de faire de la prose. Une bonne énumération et quelques photos car cet été a été riche! Bien plus riche que Crésus, Steve Jobs et J.K. Rowling réunis! Explications avec un petit flashback:
GRAND UN: le Verdon
Cette vidéo a fait le tour du net, a été bloggé sur 10 minutes à perdre, est passé à la télé sur Direct8 etc... J'avais déjà posté un petit extrait de basse qualité dans un précédent post. Ce week end au Verdon, c'était l'équivalent de la pilule rouge que Morpheus donne à Néo dans Matrix: "Bienvenue au pays des merveilles". Depuis ça ne s'arrête plus, je cours sans cesse après le lapin blanc. Les projets se bousculent dans ma tête, je ne parle plus que de highline, de pendulaire et d'escalade; de combattre mes peurs et d'aider les autres à faire de même. Mon petit frère trouve que je me la joue un peu trop... mais qui cracherait sur une telle dose de confiance en soi?
GRAND DEUX: le Slack.fr Tour
De la confiance il en faut pour organiser un évènement, ramener du monde et faire en sorte que tout se passe bien. Ce fut réussi. Je n'en écrirais pas plus, tout est dans l'article précédent. Encore une fois, quel bonheur que tous ces slacklineurs, kids, familles, jeunes adultes, dans la vie active, se cherchant, camtareux ou à crédit pour leur maison... tous ces gens autour de la slackline. Seuls compte les pieds, les mains et la tête... ce qu'ils font, ce qu'ils expriment. Mais qu'expriment ils? me demanderez vous... Hum quelques chose à peine dissimulé derrière des sourires, des accolades, des soupirs, quelques chose qui passe en s'étirant et en baillant en même temps, comme un chat. C'est bon en tout cas!
GRAND TROIS: Les Natural Games
Dégouté de l'ambiance du village: gens saoûls au regard vitreux de partout, son à percer les tympans, sandwich au pain hors de prix. Je me met la caisse sur les highlines. Les 42 mètres de l'Inespéré me laisseront épuisé et frustré alors que je voulais transformer l'essai après avoir envoyé les 40m de Dans l'c... Bernard, ma plus belle performance en chiffre et mon combat le plus acharné à ce jour. Je réalise tout de même en tête et quasiment à vue l'Arête Ouest, 5c, 6a, 5c, grande voie majeur et engagée du Cirque des Vase dans les Gorges de la Jonte, avec derrière moi un Rémi Demauve au sac à dos bien trop rempli, et un pote qui est maintenant un ex-pote. Et oui, j'ai appris que même ce gars qui a été un super compagnon de cordée et de soirée pendant un an pouvait devenir le pire des nombrilistes quand l'envie lui prenait de "profiter à fond de son été". Du genre, à l'américaine, consommation les doigts de pieds en éventails sans dire merci en partant parce que "on s'en fout". Au final ce n'aura été qu'un détail, grâce à l'excellente compagnie et à la générosité de mes amis d'Ekilibre. Grand merci à Matthieu et son père pour votre superbe accueil, et à tous ceux qui étaient là!
Je suis reparti des NG avec une pêche d'enfer et la furieuse envie de monter des vidéos et de trouver des sponsors fringues, peut être matos. Work in progress...
Les NG ont aussi été le théâtre d'action "Tancrèdesque", voyez plutôt:
GRAND QUATRE: Les Dialogues en Humanité
Très très bon week end! Outre le fait que notre espace était rempli sans discontinuer de slackliner en herbe, Ekilibre a pu rencontrer le directeur de la MJC de la Duchère où nous avons peut être un local pour l'hiver prochain, ainsi que la directrice du centre de loisir Lyon PESD de Croix Rousse avec qui nous avons fait une super initiation slackline il y a deux semaines de cela! Seul bémol: nous n'avons pas pu installer la waterline du parc de la Tête d'Or. Cela nous donne une bonne leçon: s'y prendre à l'avance pour être dans le dossier sécurité!!! Nondidjiou!
GRAND CINQ: Premier Taf d'Animateur en Maison de Quartier
Surement LA plus grande aventure de l'été (même si vous verrez par la suite qu'il y a de quoi faire de la concurrence). J'y ai appris beaucoup sur les autres et beaucoup sur moi même. Je peux maintenant dire sans me tromper que ma démarche n'est pas celle d'un animateur: "Si les gosses s'amusent c'est gagné", mais plus celle d'un éducateur: "Quelles valeurs, quels repères puis je apporter à ces jeunes pour les aider à avancer?". Dur de débarquer avec mes grandes idées humanistes et pacifistes dans un milieu ou la sagesse fait difficilement le poid contre l'argent et la force physique. De plus la maison de quartier vient de changer d'équipe, autant de repère en moins pour les jeunes du quartier. Chaque sortie est d'une grande intensité, garder son sang froid devant ces gamines qui ont décider de me haïr du premier au dernier jour n'est pas une mince affaire. Certains de mes collègues animateurs ricanent devant mes questionnements et mes raisonnements, aux antipodes de la culture de quartier. Que faire quand on m'explique calmement que je dois accepter de crier et de couper la parole aux autres pendant les réunions sous prétexte que c'est la "coutume" locale? Avec le soutien du directeur de l'équipe d'animation, je reste en un seul morceau. Ce grand baroudeur humaniste bataille réussi le défi de garder la cohésion dans une équipe ultra cosmopolite tout en bataillant avec la besogne administrative. La tâche est difficile, voir périlleuse mais il s'en acquitte avec beaucoup de patience et de coeur. Je tiens à l'en remercier encore ici.
Je pourrais écrire des pages et des pages sur ce mois d'animation (peut être le ferais je un jour?) Mais je concluerais ainsi: je veux faire de l'animation! Avec tous les publics! Les riches, les pauvres, les bien portants, les malades, les handicapés moteurs ou mentaux, les enfants, les jeunes, les adultes et les vieux. Je veux rencontrer tous ces gens, pour mieux les comprendre, pour mieux me comprendre, et un jour être apte à leur transmettre au mieux mon savoir-faire et mon amour de la vie et des autres.
GRAND SIX: Road Trip en Norvège
Oui monsieur, en Norvège. Quel voyage incroyable! Le plus beau et le plus inattendu de toute ma vie! En effet, je repartait de Genève après une cure de bisous en direction de Oberammergau. Une météo incertaine m'a fait hésité. Peut être serait il plus sâge de rentrer chez moi... Aller, le ciel se dégage et je vois sur internet que l'ami Anicet est arrivé là bas. L'envie d'aller lui faire la bise et de highliner avec lui me botte les fesses, je décolle en stop de Genève. J'arrive en fin d'après midi à Bern. Par le plus grand des hasards (certains appelleraient cela le Destin), je rencontre un collègue slacker: Bernhard Witz. Je le connais à peine pour avoir papoté avec lui aux Natural Games mais il est connu pour ses prouesses sur la face nord de L'Eiger et sa patience infinie sur une highline! Ni une, ni deux, voilà qu'il me propose de me joindre à une expédition en Norvège pour une première à Trollveggen, la plus haute falaise d'Europe et peut être une des plus hautes highline du monde en terme de vide direct sous les pieds. Chers amis, mon coeur battait à 200 à l'heure avant que j'accepte l'invitation. Dans ces cas là, refuser, c'est se laisser submerger par la peur de l'inconnu. Le voyage va-t-il bien se passer, mes compagnons seront-ils sympathiques, la barrière de la langue ne sera-t-elle pas trop grande (je suis parti avec 2 suisses allemand et un allemand), aurais je le mal du pays? etc etc...
Mais bon, highliner, c'est une philosophie de vie. C'est MA philosophie de vie maintenant. Alors j'y suis allé, avec Bernhard, Stephan et Alex, nous avons retrouvé Tancrède et Julien, ainsi que leur ami vidéaste Sébastien et encore bien d'autres BASE jumpers et randonneurs. Mes amis c'était magique!
GRAND SEPT: Chill-Out au Claps
De retour au bercail (c'est-à-dire en France, sans parler de Lyon), on ouvre des waterlines au Claps, à côté de Luc-En-Diois. On retrouve des amis de la slack, Christian, Vivianne, Sandy; des amis d'il y a longtemps, Thibault et Justine, et encore des rencontres, hein Verena? :)
Et on découvre que c'est dur de traverser des waterline! Aussi dur que des highline, la pression en moins, donc au final, un peu de concentration en moins... Mais aussi, on mange bien, on boit bien, on dort... hum... en fait on dort pas assez, mais qu'est ce que c'est bon!
GRAND HUIT: Festislack, le retour!
Déjà un an que s'est déroulé la première édition du Festislack... Avec le recul je peux vous dire que le parc d'Indiana River près de Saint-Laurent-d'Aigouze devient le temps d'un week end un haut lieu de la slackline française! La surprise de cette année? L'ambiance est toujours la même! Je dirais même qu'il y avait encore plus de slacker que l'année dernière. Dès 10h du matin, les muscles du dos et des jambes travaillaient à nous garder sur la ligne. Vers 1h du matin, alors que la pression commence à redescendre, on peux voir Fred, en lycra avec deux projo sous les bras et une maxi banane en travers du visage nous dire qu'il va éclairer les waterline... Et c'est reparti jusqu'à 3 ou 4 heure du mat'. Robin est toujours un prince parmis les bonne gens pour faire d'Indiana River un petit coin de paradis. J'ai donc la réponse à la question "Quelle musique écoute-t-on au paradis?", mon gars au paradis, tu écoute du reggae, du ragga, du dub et de l'electro. Un super souvenir pour tous ceux qui sont venus et l'occasion de faire se rapprocher montpellierains, toulousain, lyonnais, valentinois etc...
Un lien vers mon premier album Flickr consacré au Festislack 2011
GRAND HUIT: L'Epreuve des Contingences Numériques
Alors que je me prépare à monter mon premier grand projet vidéo (plus de 70Go de vidéos et de photos ramené de Norvège et shooté en HD avec mon nouveau bébé, un Canon EOS 550D équipé de l'optique de EF-S 18-55mm f/3,5-5,6 IS et d'un téléobjectif EF-S 55-250mm f/4-5,6 IS), c'est le drame! Chute de mon disque dur externe, redémarrage impossible, Linux inefficace... Panique et déprime menacent.
Je sais pourtant que je peux récupérer une bonne partie du voyage chez Stephan avec qui j'ai partagé les données. Reste toutes les autres photos, familles, amis, soirées et voyages depuis 2004. Rude.
Mais finalement, qu'est ce que c'est de perdre des photos de 7 ans de vie? Une fois passé le choc, voilà ce que j'ai ressenti: ça dépoussière mon grenier! Comme un poids en moins dans mon sac à dos. Les souvenirs sont de toute façon là, dans ma tête. Si je ne m'en rappelle pas c'est que je n'en ai ni l'envie, ni le besoin. Perdre les souvenirs d'un amour perdu aide à aller de l'avant pour aimer plus. Perdre les bases d'un ancien projet pousse à en créer de nouveaux, de meilleurs!
Relativisons: je VEUX monter cette vidéo sur notre trip en Norvège, à Bernhard, Stephan, Alex et moi. Et d'autres part j'aimerais bien récupérer mes souvenirs de soirées, d'amours perdus, de famille etc... Alors je vais faire tout ce qui est possible et si ça ne marche pas et bien tant pis.
GRAND NEUF: In The Mood For Life
Je me sors du pétrin identitaire dans lequel j'étais depuis des années. Un fantôme qui m'accompagnait depuis un an cessera bientôt de me hanter. Il en reste bien d'autres, plus anciens qui n'attendent que de ressurgir. Allons de l'avant!
note pour plus tard: la mise en page avec overblog est un calvaire sans fin, il faut que je change de support...